Monday, August 10, 2009

L'origine mythique des dibure-cuve

"Une femme stérile du clan badumbi nommée UFURE, sema dans sa plantation des graines de courges. En peu de temps ses plantes germèrent et bientôt apparurent sur les plantes des calebasses.....A la veille de la récolte UFURE fit un songe. Elle rêva un génie qui lui recommandait d'enlever toutes les calebasses sauf celle située près d'une souche. La femme suivait les recommandations du génie, et bientôt seul la calebasse posée sur la souche entourée d'herbe émergea. Des jours passèrent et une nuit, UFURE, fit de nouveau un songe au cours du quel le génie la conviait à la plantation dès l'aube. Le jour venu , elle prit son courage et se rendit au champ. A peine était-elle arrivée qu'un sifflement aigu, provenant de la souche sur la quelle se trouva la calebasse lui parvint. Il fuit suivi d'une explosion a laquelle les cris d'un bébé se firent entendre. Apeurée IFURA s'approcha et trouva un bébé enveloppé de graines et de débris de calebasses. Elle s'avança vers lui et, toute tremblante, le prit dans son bras et y courut au village. Ce bébé sexe féminin était un don de cette femme stérile. Devenue grande, cette fille eut de nombreux enfants et ainsi perpétua la descendance de UFURA nommée : dibur-cuve".

Thursday, August 6, 2009

La philosophie et l'election

Quand je m'enfonçais avec ma défunte tante dans la forêt dense pour y rester là-bas trois mois durant,nous marchions mon frère et moi, la tête vide, les yeux douloureux de leur excès de fixité, les jambes molles. J' expérimentais par là un grand isolement, un grand saut dans le mwassi. En brousse nous apprenions à ne pas dépendre des provisions venant de l'extérieur. On consommait tout ce qu'on pouvait trouver sur place au prix de notre productivité et imagination.

Les travaux champêtres étaient facteurs de formation d' esprit, mental et intelligence, nous apprenions à puiser nos ressources dans nos forces intérieures.



Ces moments étaient pour nous des moments douloureux d'apprentissage du courage, de confiance, de contentement personnelle, de recul par rapport à l'extérieur , de recul par rapport aux vanités mondaines, mais aussi de distanciation par rapport à l'en-dehors.

Cette élection exige quelqu'un qui à plusieurs reprises expérimenté ce vide dans sa vie, un homme qui n'a pas dirigé avec Bongo et donc aurait un meilleur discernement. Un homme de caractère, de convictions, un visionnaire. Un homme qui a fait sa traversée de la brousse, son mourning, un homme qui peut bien se passer des ses propres intérêts que ceux de la Chine ou de la France pour construire un Gabon nouveau.

Le Gabon mérite un candidat aussi bien instruit dans l'école occidentale que dans la science des travaux champêtres, imaginatif , créatif et capable de défendre valablement les valeurs de la république.

Je terminerais en disant que le vide, le mwassi, fait naitre de nouvelles pensées.

Proverbes en yipunu

« Itso na mbaghe aghedji bi mbaghe »
L'une des méthodes traditionnelles de pèche consiste
à empoisonner l’eau d'une rivière avec l’ extrait d'une plante sauvage.
Lift. Celui qui souffre clans la production de ce poison, ne récolte pas les fruits de la pêche. Il est occupe a ce travail pendant que ses compagnons pèchent.
Sens : Celui qui souffre clans la réalisation d'un résultat, n'en profite pas. Certaines personnes le disent par rapport à leurs enfants.

« Dikabu ndel »
Litt. La générosité est un jeu d'échange de balles. Dans les temps anciens, il a existe un genre de jeu ou Ton se renvoyait une balle dénommée ndel.
Sens : Donner un bien à l’autre, implique automatiquement un geste similaire en retour.
- Dans la société traditionnelle, les bonnes manières imposent la réciprocité.
- Quand quelqu'un vous invite a un repas, vous avez le devoir de l’inviter aussi plus tard.

« Kal ama rungil ngol munu »
Litt. Le crabe a creuse un trou pour le silure.
Sens : C'est effectuer un travail sans jouir du résultat qui profite
à quelqu'un d'autre n'ayant pas participe a sa réalisation.

« Moine na tadji Mughetu na dibal Muvighe na fumu Ponsi na dwabi Ghidu na musu »
Litt. L'enfant et le père La femme et l’homme, l'esclave et le maitre, le panier et le porte panier, le mortier et le pilon.
Cette série de couples montre la dualité complémentaire qui est un principe courant dans la société traditionnelle.

« Dinong polu »
Litt. L'amitié, c'est la bonne santé.
Sens; Nous avons beaucoup d'amis quand nous jouissons d'une bonne santé physique et d'une aisance matérielle pouvant profiter
à tous ces amis.

« Mukoku eboli diambu agheboli »
Litt. Un vieux tronc d'arbre abattu peut se décomposer et disparaitre, alors que l’ histoire est indestructible.
Sens : La matière est périssable tandis que l’histoire résiste à l’épreuve du temps. Un fait marquant du passe ne s'oublie pas.

« Mudjabi nsil na mukati mureri mudjabi nsil levunde »
Litt. Le connaisseur du chemin a suivre occupe une place privilégiée par rapport au maitre du fardeau a porter.
Sens : Dans un acte pose, le décideur est le principal responsable par rapport
à l'exécutant. Le bénéfice
II est évident que tout déplacement est impossible quand on ne connait pas le chemin à suivre.

« Koku gwa ikogulu gwa »
Litt. Poulet présent, boulet présent.
Pour ne pas perdre un poulet récemment acquis, le propriétaire villageois relie une de ses pattes a un morceau de bois par une Corde de faible longueur. Ce genre de boulet l'empêche de s'éloigner de la case. Ainsi établi, le tandem poulet et morceau de bois demeure indissociable. Qui veut le poulet,veut aussitôt le morceau de bois.
Sens: Cette expression souligne généralement le caractère indissociable des couples de toutes natures.

« Koku na disu aghedji duvi dubol>>
Litt Le poulet qui à l’ œil ne picore pas I’ arachide pourrie.
Sens : Quiconque peut difficilement se tromper. Quiconque est vigilant, fait souvent un bon choix.

« Dilulu akal pande aghetsimbu malu »
Litt. Le poisson qui remonte une rivière n'oublie pas l’embouchure.
Sens: Celui qui se déplace, n'oublie pas sa base. Le voyageur revient toujours chez lui. L'enfant revient souvent chez ses parents etc.

« Isantsu muponsi befuli imo imosi »
Litt. Le bois d'un panier se décharge un a un.
Sens: Dans le traitement d'un sujet, il est bon d'examiner toutes les parties les un apures les autres. Il faut éviter la confusion en analysant toutes les parties en même temps. Il est bon de mener une étude progressive et méthodique.

« Masi ma tsiesi magwelimine na muru »
Litt. Les cornes de la gazelle sont à la taille de sa tête.Sens : La taille d'un attribut doit être fonction de la taille de celui qui le porte. La correspondance de tailles est un critère de base.

« Mbodu gha sing Mdodu gha bus Mbodu fumu ibandu »
Il ( mbodu ) n'est ni pour ni contre Il se place au-dessus de la mêlée. C'est ici est l'équivalent du jugement de Salomon.

« Diambu O murime mbatsi didjombi »
La pensée dans l’esprit de l'autre est insondable. C'est une véritable forêt impénétrable.

« Iso babedji ilatse mbatsi na nsale »
Litt. Un bien qui appartient a deux est susceptible de priver l'un de son bénéfice.
Sens : Si deux personnes sont associées, chacune d'elles doit tenir compte de l’autre. La tentation de tout garder pour soi est une monnaie courante.

« Aghi dugu ndagu ghilu madil aghe dugu ndagu »
Litt. Le sommeil remplit toujours une maison ce qui n'est pas le cas de la richesse clans une maison.
Sens : Le sommeil peut être suffisant, la richesse est toujours insuffisante. Il est possible de dormir profondément clans une maison sans richesse matérielle. L'aisance de l'esprit ne se trouve pas nécessairement clans un cadre cossu.

« Uke bike muiri urasune mundung »
Litt. Quand muiri est absent, mundung est present.
Sens : Pour des jumeaux ou un couple quelconque de personnes, l’absence d'un membre est compensée parfaitement par la présence de l’autre.

« Ave bondugili kari ave besunsili mondi »
Litt. Le chien de chasse doit être posté au point de chute du singe.
Sens : Dans une entreprise, la coordination des actions est un gage de la réussite.

« Iname misu iname matudji »
Litt. L'œil rivé et l'oreille tendue.
Sens : Pour bien saisir un fait, l'œil et l'oreille doivent suivre attentivement.

« Modji bwali gwivul munu »
Litt. Le mal de ventre vient de la bouche. C'est a cette dernière d'y répondre.
Sens; Quand on a mal au ventre, la réponse est dans ce qu'on a fait passer par la bouche. Devant un résultat, il faut remonter à la cause. Il n'y a pas d'effet sans cause.

« Sweghe sweghe tsiesi nsagu na mapungi aghe swegu »
II est possible de cacher une gazelle et non pas un éléphant
Sens: II est possible de cacher un détail et non pas l'ensemble d'un sujet. Il est difficile de dissimuler une grande information.

« A bamabe bak tsingul basamabe »
Litt. Ceux qui étaient doivent dire à ceux qui n'étaient pas.
Sens: Les témoins d'un évènement ou d'une action ont le devoir d'informer les absents. Celui qui n'était pas présent à une manifestation doit se garder d'en faire un rapport pour ne pas en déformer la réalité ou omettre des parties importantes.

" Dukabognu pama nune enu mabeni mabane »
Litt. Un vieux pangolin tête ses petits.
Sens : Un vieux parent sans ressource, compte sur le soutien de ses enfants pour vivre. C'est le renvoi de l’ascenseur par les enfants.

« Peru na musing beboki ibulu masub na ngondi beburi mwane »
Litt: la conjugaison de cithare et de la corde permet de piéger le gibier comme la conjugaison du spermatozoïde et de l'ovule permet de former l'œuf.
Sens : C'est la complémentarité des éléments qui donne un résultat positif. Un seul élément ne peut rien donner.

« Dike di koku ama longe ngudji duvangu »
Litt: L'œuf de poule a souvent conseille la mère poule. Sens : Un bon conseil peut venir d'un plus petit que soi ou de son enfant.

« Minu ma mondi makale veme medji mambi »
Litt: Si les crocs d'un chien sont d'apparence propre, ils consomment cependant de la merde. Sens : L'apparence est trompeuse.

« Ditudji agha inombu »
Litt : l'oreille n'admet pas de compagnon.
Sens : l'oreille ne peut apprécier correctement deux sons différents a la fois.

« Nongu iguma , ilombi diambu »
Résumé : Comme le proverbe est la synthèse d'une réflexion, le récit est aussi la synthèse d'une histoire.Suite.......

« Nsime kodu agha iburu »
Résumé : La confiance n'existe pas quand on est absent. Il est illusoire de compter sur la confiance de I’ autre en cas d'absence. Il vaut mieux être présent que de s'absenter en comptant sur les présents.

« Ikume ama vio pangini »
Litt. : Le hasard est mieux que la promesse.
Sens : Une surprise heureuse est souvent bien appréciée.

« Dikak dimosi digheghangi maghembi mabedji»
Litt.
: Une seule main ne peut saisir deux grosses boules a la fois.Sens : Il faut agir méthodiquement en choisissant une seule chose a la fois. Évitons de mener deux actions à la fois.

« Kari na divoghi aghe komi »
Litt. : le singe qui a un fruit clans la bouche ne crie pas.
Sens: Il n'est pas bon de parler avec une bouche pleine. II faut attendre la fin d'un acte avant de poser le suivant.

« Masi ma tsiesi magwelimine na muru »
Litt. : Les cornes de la gazelle sont à la taille de sa tête.
Sens : La taille d'un attribut doit être fonction de la taille de celui qui le porte. La correspondance de tailles est un critère de base.

« Mukoku eboli diambu agheboli »
Litt. : Un vieux tronc d'arbre abattu peut se décomposer et disparaitre, alors que l’histoire est indestructible.
Sens : La matière est périssable tandis que l’histoire résiste à l’épreuve du temps. Un fait marquant du passé ne s'oublie pas.

"Mondi makulu mane , Nzile mossi" (Proverbe PUNU)Traduction : Le chien a quatre pattes, mais les quatre suivent la même direction.
Moralité : On peut être de cultures différentes, tout en partageant les mêmes convictions. Sur le sentier de la persévérance, ensemble et unis, nous vaincrons.

Wednesday, August 5, 2009

Top 10 Bikandu , Odika


  1. Bikandu caiphrina
  2. Pangolin bikandu à la sauce tomate
  3. Antilope bikandu sauce Estragon
  4. Bikandu molvinois aux champinion
  5. Sauce bâtarde bikandu
  6. Bikandu au vin de palme
  7. Bikandu paquets
  8. Bikandu à l'orange
  9. Sauce Bikanduau gombos
  10. Sauce Bikandu, fromage au spaghetti

Aubergines de feuilles de taro



La première soupe de la saison mangale très riches en vitamines.

Voir la recette

Tuesday, August 4, 2009

Mots croisés en yipunu

Remplir les cases avec le mot en anglais correspondant. CLIQUEZ SUR L'IMAGE PUIS IMPRIMEZ.

Monday, August 3, 2009

Diwela , le mariage punu

La femme punu par le mariage jouait un rôle double car le mariage était à la fois un enjeu économique et sociale. La famille de la femme pouvait recevoir un certain nombre de biens et le fait qu'elle pouvait procréer assurait une pérennité au clan. Les enfants de la femme restent en totalité dans le clan de celle-ci (Ifumbe), et elle même n'appartient pas au clan(Ifumbe) de son époux.



Stratégie Matrimoniale

Très souvent le consentement de la fiancée n'était pas envisagé et le mariage n'engageait pas l'époux ou l'épouse mais les familles des jeunes mariées.C' était un mariage de convenance familial.

Le mariage de la jeune fille nubile.

Lorsque les parents trouvaient une fille vierge; le père tadji, dont le rôle dans le mariage de son fils n'était pas négligeable rassemblait les premiers biens mukumuna-munu qui devaient être remis aux parents de la fille. Mais avant cela son devoir était d'abord celui d'indiquer les clans ou les lignages dans lesquels ils pouvaient prendre la femme. Les mariages préférentiels étaient souhaiter avec les mabure et les bifumbe, clans, ou lignages avec lesquels on était pas en conflit.

Ensuite le père invitait l'oncle Katsi et le grand père( Kaga) utérin du fils à contribuer au payement de la compensation matrimoniale. Le père invitait quelques uns de ses frères et sœurs qui sont les ba tadji du fils.
En dehors du père géniteur, le côté paternelle de la fille n'avait pas voix au chapitre. En revanche du côté maternel les premiers parents a être consultés étaient les frères et sœurs de la mère de la jeune fille ba Katsi surtout eux , le grand père utérin , enfin ses frères et sœurs utérins: Bana ba ngudji.

l'avis de katsi importait dans le mariage de la fille de sa sœur.

La compensation matrimoniale:

Celle ci était payée en nature : tissus de raphia, nattes , paniers, corbeilles, pots et marmites en terre cuite. Le montant des biens a fournir dépendait d la nature de la femme que l'on épousait.
La valeur de la dote de la femme augmentait avec l'introduction des biens européens. Les familles augmentaient de plus en plus des biens suivant que la femme était pubère, en gestation ou l'objet d'un rapt, dans ce dernier cas des biens étaient plus élevés pagnes de raphia, chèvres , moutons, nattes, paquets de sel, des haches, des machettes , des bouteilles vides, des perles.......


Le mariage par gestation aujourd'hui disparu

il s'agissait d'épouser une femme en gestation dans le ventre de sa mère. A 7 ans l'enfant était adopté par le futur époux comme sa fille, jusqu'à ce qu'elle est l'âge de procréer, avant devenir son épouse.


Le mariage par rapt

En effet arrivée maturité l'homme recherchait le mariage de son choix une femme ayant sensiblement son âge . Si la femme était mariée l'homme procédait à un enlèvement par la complicité des frères de l'épouse. Ce enlèvement nécessitait le remboursement des biens donnés lors de son premier mariage. La compensation devrait être élevé pour avoir cause préjudice brisant l'union qu'ils avaient scellées entre famille, clan et lignages.




Saturday, August 1, 2009

L'origine mythique du lignage ngotu

" Deux sœurs avaient reçu de leur mère un étang, avant sa mort elle les pria pour le maintient de l'union et de la cohésion entre elles, d'aller toujours y pécher ensemble à la fin de chaque saison sèche. Ce qu'elles firent toujours avant qu'une nuit, l'une d'entre elles décidât , avec quelques un de ses enfants, de s'y rendre et de pécher à l'absence de l'autre. Malheureusement au cours de cette partie la mère se fit piquer au doigt par l'arête dorsale d'une silure, le bras s'enflât du coup ce qui les obligèrent d'entrer au village. Là-bas, le mal s'aggrava et informé de la situation, la sœur et quelques membres du dibure se rendirent auprès d'elle. Honteuse, la fameuse femme avoua tout le vol qu'elle venait de commettre. Ce à quoi sa sœur, frustrée, se sentant abusée et face à ce acte avilissant qui déshonorait toute la famille et par conséquent le dibure, déclara publiquement que la famille et le clan ne pouvait plus l'accepter en guise de punition, elle et sa descendance devraient désormais se mettre au service du dibure. Elle leur attribua un nom dibure Ngotu: Ngotu étant le mot punu qui désigne la silure........"

Structures parentales


Les sociétés punu reposent sur les diverses structures parentales: Ifumba ou Ibandu représentent le clan. Dibure: le lignange, et modji : le segment du lignage.

Les clans punu sont au nombres de 11: Bujala, Bumueli, Ilabu, Mitiumba (mizimba), dikande, dibambe-kadi, Badumbi, dijabe, Mitsumba (mizumba), Ndingi, Bagambu, Bavele.

Les punu pensent que la descendance se transmet par la femme, aussi la venue d'une femme est souvent salué par le plus grand enthousiasme, un proverbe dit:

"Mugetu Ilongu I buyi Ifumbu, dibala Yisiemu I bayisi"

Mitsimba

"Mitsimba ba tsimbu ntsila, bujala bajala matogu"

Les Mitsimba se sont trompés de chemin, les bujala les ont déployés les nattes.